La chenille processionnaire est connue pour ses dégâts. D’abord sur les arbres, elle provoque la défoliation de l'arbre qui s'affaiblit et devient plus sensible aux maladies et aux changements de température.

Pour l'homme et les animaux domestiques, les chenilles processionnaires sont également dangereuses avec leurs poils hautement urticants qui peuvent provoquer des brûlures sur la peau, mais également des irritations des voies respiratoires ou des conjonctivites.

Comment les reconnaître ?

Il existe plusieurs types de chenilles processionnaires.
Les 2 espèces les plus répandues sont les processionnaires du pin et du chêne.

Mais avant de lutter contre elles, il est important de savoir les reconnaître.

La chenille processionnaire du pin

La chenille processionnaire du pin vit dans les pins et les cèdres.
Elle forme son nid en forme de bourse de soie, généralement aux extrémités des branches.

La chenille présente un corps foncé, avec de nombreux poils orangés et des lignes noires. Sa tête est noire.

Sa procession a lieu sur le tronc pendant tout l’hiver, mais également au sol, ce qui la rend d’autant plus dangereuse, surtout pour nos amis à quatre pattes.

Le danger vient du contact direct de la chenille mais également des soies urticantes volatiles qui proviennent de leurs nids et qui se déposent un petit peu partout dans votre jardin.

La chenille processionnaire du chêne

La chenille processionnaire du chêne vit principalement dans les chênes.
Elle forme son nid sur le tronc ou sur une grosse branche. Il prend la forme d’un tissage plaqué contre l’écorce.

La chenille présente un corps foncé, avec de nombreux poils argentés et des lignes orange.

Sa procession a uniquement lieu sur le tronc.
Tout comme la chenille processionnaire du pin, celle du chêne produit des soies urticantes volatiles présentes sur leur corps, dans leur nid et sur l’écorce de l’arbre.

Quels sont les dangers des chenilles processionnaires ?

Les dangers pour les arbres

Les chenilles processionnaires se nourrissent de l’arbre et provoquent ainsi leur défoliation. Cela ralentit la croissance de l’arbre et le rend plus sensible aux attaques d’insectes, aux maladies, aux changements de température, à la sécheresse…

Les dangers pour l’Homme

Les chenilles processionnaires, en plus de leurs poils urticants, produisent des soies urticantes, notamment pour construire leurs nids et leurs cocons.

Le contact de cette soie urticante est très douloureux : brûlures, rougeurs, irritations…
Quand le vent se lève, il est aussi possible que des particules se détachent du nid et provoquent ainsi une irritation des voies respiratoires, des éternuements ou des maux de gorge.
Si des particules venaient à atteindre vos yeux, vous risquez une forte irritation, voire une conjonctivite.

En cas de symptômes, contactez un médecin ou un centre antipoison.

Les dangers pour les animaux domestiques

Si vous avez des animaux domestiques (chiens, chats, etc..) qui profitent de votre extérieur, il est d’autant plus important d’éradiquer les chenilles processionnaires de votre jardin.

En effet, les symptômes que l’on retrouve pour les humains sont les mêmes pour nos amis à quatre pattes ! Sachant que les plus curieux d’entre eux iront les renifler ou les lécher, les risques sont encore plus importants.

En savoir plus sur les chenilles processionnaires

Comment lutter contre la chenille processionnaire ?

Si les nids sont déjà là, il est urgent de les détruire. Il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel pour cela.
Celui-ci décrochera le nid et le détruira par incinération.

Installer des pièges autour du tronc.

Les pièges de type « collier » sont spécifiques aux chenilles processionnaires du pin, qui descendent le long du tronc pour installer leurs cocons dans le sol.

Cette méthode consiste à installer une sorte de gouttière autour du tronc de l’arbre dans lequel se trouve le nid.
Ainsi, les chenilles y seront capturées lors de leur descente en procession.

Cette solution permet d’agir sans aucun contact avec le ravageur urticant.

Ce type de piège est à installer dès le mois de novembre, date à partir de laquelle les chenilles commencent leur cycle de procession.

Découvrir notre gamme d’écopièges contre les chenilles processionnaires du pin. 

Installer des pièges à phéromones.

Au stade de papillon, il est possible de lutter contre la chenille processionnaire en installant des pièges à phéromones. Le papillon sera ainsi attiré sur un piège à glu.

En moyenne les phéromones vont agir 4 à 6 semaines selon les conditions météo.

Cette méthode a pour but d’empêcher leur prolifération.

Installer des nichoirs et des abris à chauve-souris

Pour lutter contre les chenilles processionnaires, vous pouvez également favoriser l'implantation des prédateurs naturels de la chenille tels que les mésanges grâce à un nichoir adapté, et du papillon tels que les chauve-souris grâce à un abri à chauve-souris.
A savoir : un couple de mésanges peut consommer entre 300 et 500 chenilles.

Les prédateurs naturels de la chenille processionnaire constituent aujourd'hui la méthode de lutte biologique la plus efficace.