Noël, ce n’est pas seulement des cadeaux apportés par un jardinier habillé de rouge, des sourires familiaux ou des repas délicieux, c’est aussi des biodéchets et des cartons... qu'il faut savoir gérer au mieux !
Que faire du sapin après les fêtes ?
Le sapin, le pin ou les décorations faites de branches de résineux (couronnes…) peuvent être valorisés.
Les aiguilles sont balayées puis épandues dans le jardin sans précaution.
Les apports sont tellement faibles que le milieu de vie ne peut pas être perturbé.
Le sapin est débité en branches et en un tronc.
Ces premières sont réduites en petits morceaux et complètent les paillis grossiers. Elles peuvent être broyées au broyeur.
Là aussi, il n’y a aucune incidence sur le sol.
Les troncs rejoignent les haies sèches.
Les parties les plus grosses peuvent compléter les tas de bois.
Sinon en l’absence de jardin, apportez le tout en déchèterie.
Les épluchures, au compost !
Les biodéchets de préparations de repas ont différentes destination :
Les coquilles d’œufs ou les fanes ou les épluchures de fruits ou de légumes sont déposées dans le bac à compost vidé fin novembre/début décembre.
Ces derniers issus de l’agriculture conventionnelle sont les plus nombreux surtout les agrumes ou les fruits exotiques.
L’idéal est d’en acheter des biologiques, non pas pour faire plaisir aux micro-organismes du compostier, mais pour ne pas impacter les écosystèmes où ils sont produits et ceux qui les produisent.
Il ne pas oublier qu’une culture intensive en agriculture biologique a aussi un fort impact surtout si un milieu naturel ou primaire a été détruit. Préférons donc des cultures à taille humaine et locales !
Donc mettez vos "pelures de l'agriculture conventionnelle" dans le composteur, vous ferez mieux la prochaine fois !
Ces biodéchets sont découpés en petits bouts si vous vous ennuyez pendant ces moments festifs mais ce n’est pas obligatoire.
Il est vrai que réduits en zestes, les agrumes se décomposent plus vite.
Un peu de feuilles les couvrent pour apporter du structurant qui libère la vue de votre voisin apeuré par leur accumulation en tas !
Que faire des restes de repas ?
Les biodéchets des restes de repas n’existent pas ou peu car, en principe, c’est très bon.
Chaque invité peut repartir avec un sac à chien « doggy bag » ou un « petit perroir ».
Les bons restes qui seront réservés au congélateur vont faciliter la programmation des repas de janvier.
Les vrais biodéchets comme les bouts de gras ou les os (en petite quantité) suivent votre logique de valorisation : votre aire de compostage, l’aire de compostage partagée, les zones d’apports volontaires ou les 3 à la fois.
Les coquilles de moules, d’huitres ou de St Jacques peuvent s’éclater sous la masse lourde des lendemains de fêtes.
Ne pas oublier : s’ils sont brûlés, l’émission de CO2 est très importante !
Éclatés, ils sont épandus sur l’ensemble du jardin ; ils vont tout doucement subir l’érosion du temps.
Et les cartons ?
Les cartons encombrent les maisons suite à de nombreuses livraisons.
Ils sont valorisés grâce aux déchèteries ou aux bornes d’apports volontaires sans oublier de les plier.
Les plus neutres peuvent être déchiquetés pour servir de structurant pour l’aire de compostage quand il en manque.
Les jardinières ou les jardiniers font de même avec les boîtes ou les plaques à œufs.
Entiers, les cartons peuvent couvrir le sol pour calmer les plantes indésirables généreuses et envahissantes.
Une couche de feuilles mortes ou de broyat cache cette couverture disgracieuse. D’année en année, cette technique reconstitue ainsi la litière du sol.
Un chant de Noël original...
Mon biodéchet, roi des déchets,
j’aime l’épluchure !
Quand, par l’hiver, pots et jardinets,
Sont couverts de feuilles en frais,
Mon biodéchet, roi des déchets,
Tu gardes ton allure.
Mon biodéchet et vers très gais,
aiment le compostage,
Il faut de l’air à tout jamais,
Du fin structurant sans rabais,
Mon biodéchet, vers sans regret
M’offrent un doux paillage.