Les épisodes de grêle sont de plus en plus fréquents. Le changement climatique engendre ces situations de « trop ». La grosseur des morceaux de glace qui peuvent être de la taille de petits pois ou de balles de ping-pong et la durée détermine le degré de gravité.

Que faire après une légère grêle ?

Lors d'un épisode léger, le jardinier reprend au sécateur les tiges cassées pour obtenir des plaies « propres » qui cicatrisent mieux.

Même si une tige principale est coupée, et en fonction des espèces, les bourgeons axillaires peuvent reprendre leur rôle et continuer la pousse (tomates, courges, concombres, aubergines, poivrons...).

Pour les légumes-racines, c'est moins grave. Les plantes ligneuses ne sont pas trop endommagées sauf leurs feuilles.
Les feuilles des légumes trouées sont laissées sauf si leur pétiole est très endommagé.

Plusieurs pulvérisations de décoction de prèle sont nécessaires pour renforcer les végétaux contre les maladies cryptogamiques.
(macérer 100 g de prèle dans un litre d'eau pendant 24 h, puis faire frémir le tout pendant 20 minutes, ou achat d'une préparation toute faite) puis pulvérisation diluée à 20 %, 2 fois à 10 jours d’intervalle.

Une pulvérisation avec un extrait fermenté de consoude est également conseillé : macérer 1 kg de consoude dans 10 litres d'eau pendant plusieurs jours, puis filtrer et enfin pulvériser à 5%.

Un pansement à base de silice peut également s'appliquer.

Que faire après une grêle destructrice ?

Lors d'un épisode destructeur, c'est beaucoup plus compliqué !

Les plantes annuelles, potagères ou d'ornement, ne pourront pas y survivre.
Si c'est possible, ne pas toucher le sol (sauf griffage) et le couvrir de différents paillis.

Fin juin/début juillet, tout peut être repiqué !
Du pied de tomate au céleri ou semé (courgettes, melons, concombres, bette, betterave, haricots nains ou rame...).

A partir du 15 juillet, la « 2ème saison » recommence pour les productions automnales et hivernales avec les choux, les salades, les navets et les radis d'hiver...

Côté verger et espace petits fruits, les récoltes de l'année sont perdues et celles des années à venir sont touchées.

Le jardinier doit tailler en vert les rameaux touchés et parer les plaies à la serpette très bien affutée (pour faire une plaie « propre »).

Des pulvérisations à base de prèle et de consoude voire d'un cuivre léger sont obligatoires.

Les grosses plaies sont couvertes d'argile verte pour faciliter la cicatrisation.

Tous les déchets sont broyés ou déchiquetés puis laissés sur place pour protéger le sol et reconstituer les stocks de nutriments.

Enfin, épandre du compost plus ou moins mûr puis le couvrir de déchets végétaux de tous types. Courage !