Faire un trou pourrait sembler facile, pourtant, le « troueur » doit connaître son sol.
Il y a différents types de sol
Plus l’espace de plantation se situe dans un lieu comme un champ, une ceinture verte, un parc, un jardin familial, un ancien jardin, moins le jardinier aura des soucis côté dimensionnement ou qualité du sol.
Dans ce cas, le sol a été « simplement cultivé » (ou pas) mais leur porosité est correcte avec 50% de trous.
Leur structure ou texture est correcte, et le taux de matière organique est suffisant (plus faible parfois pour un champ cultivé récemment).
Comment préparer le trou de plantation ?
Le jardinier fait un trou qui correspond au « volume racinaire ou de la motte + ses 30% de chaque côté ».
Par exemple :
- si la motte est large de 30 cm, il fait un trou de 50 cm de large.
Pour la profondeur, il prend la hauteur de la motte + sa moitié.
- si la motte est haute de 40 cm, il fait un trou de 60 cm de profondeur.
Le calcul est le même avec des racines nues. Le trou est fait à la bêche.
Son fond est rempli de compost mûr (+ corne broyé) ou de terreau de plantation en mélange avec de la terre « fine » (à l’image de celle des taupinières).
La motte ou les racines nues sont placées dans le trou en mettant « niveau à niveau » : niveau supérieur de la motte/ niveau du sol ou collet de la plante (racines nues) / niveau du sol.
Par contre, si la roche-mère est proche de la surface ou le sol peu poreux, les dimensions du trou sont plus conséquentes.
Le fameux trou de 1 m3 est souvent envisagé alors !
Comment planter ?
Coté système racinaire, rafraîchir les racines des plantes racines nues : faire des plaies propres dirigées vers le bas, limiter le touffus racinaire, supprimer les racines blessées…
Pour les plantes en pot, ne pas oublier de griffer les mottes pour supprimer la tentation du chignon (plante longtemps en pot, pot non spécifique pour le non-chignon…).
Les racines principales sont tirées vers l’extérieur.
La terre déposée sur les racines doit être non compacte.
L’arbre, l’arbuste ou l’arbrisseau est secoué de bas en haut pour faire rentrer la terre au centre des racines. Attention, leur collet doit rester à niveau.
Une fois cette précaution faite, le jardinier peut déposer de la terre grossière, puis tasser au pied.
Le jardinier dépose ensuite un paillis épais pour la plantation des arbustes, arbrisseaux ou sous-arbrisseaux.
Pour les arbres, il faut mieux planter à leurs pieds des sous-arbrisseaux bas ou des plantes annuelles du potager.
Toutefois, un paillage de 10 cm de feuilles mortes est préférable.
Ensuite il faut arroser …pendant un an ou utiliser pour les arbres des poches d’eau (remplissables à souhait)
A se noter...
Dans un sol de ville où les décennies d’activités l’ont tassé, où les trous ont été bouchés avec du « tout-venant » et du « tout-n’importe-quoi », il est alors qualifié de "technosol".
Pour la plantation d’un arbre, qui dépassera à maturité les 7 mètres, le volume du trou doit dépasser les 16 m3 (3 x 4 m x 1,60 m).
Les fosses uniques se regroupent pour devenir une fosse volumineuse.
La trame brune excelle pour la biodiversité !