Cette fin de mois d'août est idéale pour penser création sur le papier d'un jardin nourricier (les plantations se feront en automne), et pourquoi pas un jardin-forêt ?

L'élément central d'un jardin-forêt est l'arbre, car il joue un rôle majeur.
Ses racines remontent les éléments nutritifs du sous­-sol, et ses feuilles et ses branches mortes se transforment en humus après leur chute.
Des nutriments sont ainsi à disposition des plantes aux systèmes racinaires moins profonds.

L'arbre possède de multiples atouts

• Il crée des micro-climats et a une action de brise-vent.

• Il accueille une riche biodiversité.

• Il stocke le carbone (lutte contre le réchauffement climatique) et produit de la biomasse.

• Enfin, l'arbre est un élément incontournable du paysage.

Le jardinier commence alors par un croquis d'ensemble sur un plan et à l'échelle. Il dispose en premier l'étage supérieur avec les arbres et les arbustes fruitiers, puis dessine autour les arbrisseaux et les sous-arbrisseaux de l'étage intermédiaire et les zones de l'espace inférieur.

Le jardin-forêt, un jardin nourricier

Dans un jardin-forêt, les végétaux comestibles poussent ensemble les uns à côté ou au­-dessus des autres.

Pour cultiver des annuelles et des plantes potagères, le plan doit comporter des clairières ou prévoir un espacement suffisant entre les plantations.

Le jardinier ne renonce donc pas aux légumes-fruits (aubergines, courgettes, courges, piments, poivrons, tomates), ­fleurs (brocolis, choux-fleurs, Romanesko), ­racines (carottes, céleris-raves, navets, panais) ou ­feuilles (choux kale ou pommés, laitues, poireaux).

Les premières années, ça va mais après ce sera bien différent !

Ces plantes potagères auront toujours besoin d'une situation ensoleillée.

Une exposition en sous-bois ne donc plus adaptée. C'est pourquoi, un jardin nourricier est idéal quand il est composé d'un jardin-forêt et d'un potager.

Organiser les espaces du jardin-forêt

L'étage supérieur

• Arbres ou d'arbustes fruitiers : fruits à pépins (cognassier, nashis, poirier, pommier...), fruits à noyau (abricotier, cerisier doux ou acide, pêcher, prunier), fruits à coque (châtaignier, noisetier, noyer),

• Autres : alisier blanc, aubépine, figuier, mûrier, néflier, pois de Sibérie, sorbier des oiseleurs...

L'étage intermédiaire

• Arbrisseaux fruitiers cultivés : cassissier, framboisier, groseillier (à grappes, maquereau...),

• Arbrisseaux sauvages : amélanchier, arbousier, aronia, camérisier, goji, goumi du Japon, mahonia à feuilles de houe, myrtillier, prunellier, viorne obier, sureau...

L'étage inférieur

• Légume-feuilles ou autres plantes à cuire : arroche, berce commune, brocoli vivace, chénopode blanc, chénopode-bon-Henri, chou perpétuel, consoude, criste marine, égopode, gaillet gratteron, livèche, maceron, ortie, mauve de Mauritanie, plantain, poirée, tétragone,

• Légumes-feuilles ou autres plantes à salades : alliaire officinale, bourse-à-pasteur, capucine, cardamine hirsute, chicorée, claytone de Cuba (pourpier d'hiver), cressons, hémérocalle comestible, lamiers, mâche, mouron des oiseaux, oseille, petite pimprenelle, pissenlit,

• Plantes à bulbe : ail des ours, ail rocambole, ciboule commune ou de Chine ou vivace, ciboulette, oignon perpétuel, poireau perpétuel,

• Aromatiques de mi-ombre : angélique, cerfeuil commun ou musqué ou sauvage, mélisse citronnelle, menthe, monarde, persil, raifort,

• Légumes-racines de mi-ombre : crosne, hélianthis, glycine tubéreuse, topinambour,

• Rhubarbes,

• Petits fruits : fraises des bois, ronce rampante tricolore,

• Champignons comestibles,

• Pour les clairières ou lors des premières années d'un jardin-forêt, plantes de plein soleil : aromatiques de plein soleil (estragon, marjolaine, romarin, sauge, thym...) légumes-fleurs (artichaut, cardon) et légumes-racines (chervis).

L'étage vertical

• Arbrisseaux de l'étage vertical : kiwi, kiwaï, églantier, houblon, ronce sauvage, sélectionnée, ou hybride, rosier, vigne...