Jusqu’au 2 avril, le calendrier lunaire continue d’être propice aux plantations en pleine terre et aux autres travaux du jardin : repiquages, décompactage des dernières planches de jardin et apports de compost bien mûr... Dans le cadre de la semaine du compostage, nous parlerons de cette technique à adopter au jardin !
Au potager :
– Plantations en pleine terre : ail, oignons et échalotes, choux cabus, plantes aromatiques vivaces; persils et laitues (au sud de la France ou en climat chaud),
– Plantation en pleine terre et sous abri : laitue,
– Repiquages au chaud : repiquer les plantules de tomates, aubergines ou poivron au stade 2 vraies feuilles.
Au jardin d'ornement :
La plantation des plantes en conteneur se poursuit activement en respectant les distances de plantation.
Globalement, le jardinier décompacte le sol limono-sableux et limoneux à la grelinette ou à la fourche-bêche.
Il épand du compost ou du fumier bien décomposé.
Comment bien composter (et sans odeurs) ?
Le jardinier ne doit pas penser à composter en premier mais à pailler. Les tontes de gazon, les feuilles mortes ou les broyats de déchets de tailles sont valorisés comme paillis.
C'est comme en forêt !
La matière organique revient au sol et est valorisée par les organismes du sol.
Bien entendu, si c'est le choix du jardinier, tous les biodéchets de cuisine et tous les déchets verts peuvent être valorisés par compostage.
Quelle technique de compostage ?
C'est la quantité qui va déterminer la technique.
Les grosses quantités de déchets organiques sont principalement valorisées en tas en long (l'andain de déchets verts).
En plus faible quantité, ils sont valorisés dans plusieurs bacs avec un bac d'accumulation qui sera transvasé dans un bac de maturation.
Pour valoriser les biodéchets de cuisine et des faibles quantités de déchets verts, un seul bac suffit : le fameux compostier en bois ou éventuellement en plastique.
On le place à l'ombre d'une haie de feuillus pour qu'il bénéficie de l'ombre en été et d'un maximum de soleil l'hiver.
Que mettre dans un compost ?
Tous les déchets verts conviennent mais en petite quantité.
Les déchets grossiers seront cisaillés menus.
Côté bio-déchets de cuisine, il faut interdire tous les déchets carnés, les déchets à base de farine comme le pain et les restes de repas, sinon des rats sont à craindre.
Ces rongeurs sont très opportunistes. Ainsi, les fanes de légumes, les épluchures, le marc de café les sachets de thé sont parfaits.
On peut y ajouter les déchets d'essuie-tout.
Comment gérer le "compostier" ?
Dès qu'on apporte une seau de biodéchets il faut rajouter un seau de structurant comme des feuilles mortes, du broyat de bois, des gros copeaux de bois ou des morceaux de carton de boîte à œufs.
Cet apport et les derniers sont mélangés à la fourche pour bien aérer le tout et ainsi de suite au fur et à mesure des dépôts.
Si le compost en maturation paraît trop sec, on l'arrose.
S'il paraît trop humide, on apporte des déchets bruns comme des feuilles mortes.
Le jour où il tombe le plus de feuilles, à savoir entre le 25 octobre et le 15 novembre, le jardinier ou la jardinière vide complètement son compost.
Les déchets les moins décomposés, les derniers apports, seront remis dans le compostier.
La partie très décomposée au fond du bac est mise de coté et servira pour les semis de printemps et notamment pour les semis des courges coureuses comme les butternutt.
Ce compost est mélangé avec de la terre de jardin.
Enfin la partie la plus importante qui est plus ou moins décomposées est épandue sur le potager.
On n'oublie pas de couvrir ce compost de feuilles mortes pour faciliter son évolution et surtout le protéger des pluies d'automne et d'hiver.
Le faux dicton de la semaine :
« Quand un jardinier joue le composteur de fleurs de lilas, il fait des trous, des petits trous toute la journée ! »
Le podcast jardin de la semaine