Comment gérer les importants déchets verts cet été ?
Déchets de taille en vert ou fanes de légumes, que faut-il en faire ?
Un engrais rapide pour le jardin : les fanes de légumes
Les fanes ou autres déchets de légumes conviennent au paillage du potager mais ils doivent être indemnes de maladies ou de prédateurs.
Ils peuvent être laissés sur place entiers ou broyés à la cisaille ou à la tondeuse.
Au contraire, les déchets malades ou infestés sont compostés.
En se décomposant, les fanes de légumes libèrent des nutriments directement assimilables par les légumes.
De plus, elles restituent les stocks de sels minéraux du sol dans lequel elles les ont prélevés.
Les déchets odorants (fanes de carottes ou de céleri, feuilles de tomates...) déposés entre les rangs d'autres légumes perturbent les insectes prédateurs.
Les feuilles de céleris ou de carottes sont déposées entre les rangs des poireaux.
Les feuilles de tomates le sont aux pieds des choux pour limiter les invasions d'aleurodes (petites mouches blanches).
Un engrais durable pour le jardin : le BRF
Un broyage spécifique de branches de feuillus d'un diamètre inférieur à 7 cm correspond au fameux BRF (Bois Raméal Fragmenté).
L'épaisseur du broyat est inférieure à 4 mm. La part des résineux peut cependant représenter 10 à 20%.
La « fraicheur » est importante : les branches taillées sont broyées dans la semaine et l'épandage doit être fait le jour qui suit !
Le BRF peut être laissé en surface ou incorporé à la griffe dans les premiers cm du sol.
Il faut compter 30 litres par m2.
La période idéale est d'août à octobre car le sol est encore chaud et « très vivant » pour lancer la décomposition du broyat.
La technique du BRF est très efficace pour (re)constituer les stocks d'humus du sol.
Une faim d'azote est souvent à craindre l'année qui suit.
A noter !
Un broyat qui a chauffé en tas, de branches d'un fort diamètre ou de troncs, stocké depuis plusieurs semaines voire des mois, ou de conifères n'est pas du BRF.
Attention, le besoin de BRF ne doit pas justifier l'élimination ou le massacre de haies, véritables refuges d'une biodiversité auxiliaire du jardinier !