Pourquoi autant de pucerons cette année ?
Après une année très pluvieuse, les arbres (+ de 7 m), arbustes (4 à 7 m), arbrisseaux (0,50 à 4 m) et sous-arbrisseaux (0,20 à 0,50 m) ont développé leurs systèmes racinaires ou augmenté leurs réserves.
Cette année, la réaction est très « végétale » avec des volumes plus conséquents en hauteur et en largeur.
Les espèces qui rejettent naturellement, le font encore plus !
En parallèle, les jardinières ou les jardiniers ont tendance à tailler un peu « plus sec », ce qui engendre une « surpousse » végétale.
En raison des 2 constats, on observe une abondance de jeunes pousses herbacées.
Comme elles sont molles, elles sont sensibles aux insectes piqueurs comme les pucerons. Une fois lignifiées (quand les rameaux sont plus durs), les pucerons partiront ailleurs.
Avec des excès de pousse, des attaques de maladies sont aussi visibles comme le blanc (oïdium).
Comment lutter contre les pucerons ?
Contre les insectes piqueurs, la technique la plus efficace n’est pas celle des jardiniers mais celle de nos auxiliaires comme les coccinelles et ses larves.
Bien d’autres existent comme les forficules. En présence de ces alliés, il ne faut faire aucun traitement.
De plus, il est favorable d’avoir des légions de pucerons sur des plantes n’appartenant pas au jardin nourricier.
Par exemple, le puceron noir du sureau abonde sur le sureau et uniquement là.
Après un certain temps les individus ailés iront sur un hôte secondaire.
Cette abondance de nourriture va fixer nos auxiliaires et ces derniers pourront limiter les populations de pucerons noir de cerisier ou les pucerons cendrés des pommiers.
Les auxiliaires ne sont pas regardant sur la couleur des pucerons !
Faut-il traiter contre les pucerons ?
En cas d’intervention, on peut utiliser la phytothérapie comme les extraits de plantes.
Une infusion de "plantes aromatiques du moment" limite les invasions.
Comment ?
Faire frémir de l’eau puis retirer la casserole et verser 1 litre d’eau bouillante sur 100 g de plantes.
Laisser infuser puis refroidir, et enfin pulvériser sans dilution.
Une macération de 24 h de feuilles de rhubarbe coupées en morceaux est très efficace. La pulvérisation se fait sans dilution.
Pour renforcer les plantes contre les maladies (qui peuvent être fragilisées suite à une attaque de pucerons), on peut aussi appliquer une décoction de prèles.
Faire macérer 100 g de prèle fraiche (ou 30 g de plantes sèches) dans 1 litre d’eau et pendant 24 h, puis faire frémir l’ensemble pendant 20 min.
Pulvériser en diluant à 20 %.
Où acheter des purins de plantes ?
Les jardiniers ou les jardinières peuvent en fabriquer ou acheter des préparations prêtes à l’emploi.
Elles doivent être utilisables en AB ou pour le jardinage amateur, le reste est interdit et impacte la santé et l’environnement.