Identifier les "mauvaises herbes"

Identifier les "mauvaises herbes"

Identifier les "mauvaises herbes"

Une plante indésirable, une mauvaise herbe, une adventice… ne pousse sur une parcelle que si elle s’y sent bien, plus précisément si les conditions pédoclimatiques lui conviennent ! 

La mauvaise herbe pousse là où elle se sent bien

C’est « la meilleure plante au bon endroit » mais pas forcément au goût du jardinier ou de la jardinière.

Elle croît et se développe le plus efficacement possible en prélevant dans le sol les nutriments qui lui sont indispensables.

C’est souvent une plante pionnière qui va faciliter l’installation après de nombreuses années d’autres plantes qui vont-elles même en-installer d’autres …jusqu’à la forêt.

On passe d’un sol nu à une forêt après des dizaines d’années !

Des plantes utiles !

Déposer ces plantes à la déchèterie est une erreur car elles sont riches en éléments minéraux. Il faudrait les laisser sur place pour favoriser la fertilité du sol, ce dernier devient de plus en plus vivant !

En les exportant, il s’appauvrit. Leur rôle est ainsi comparable à celui des engrais verts.

De plus, les laisser fleurir est important pour la biodiversité et notamment pour les auxiliaires qui limitent les invasions des insectes piqueurs-suceurs comme les pucerons.

Des zones de plantes sauvages à fleurs jouent le même rôle que les bandes florales. Cependant, les mélanges de graines proposés dans les commerces sont souvent composés de végétaux non adaptés à un milieu vie imposé d’où l’obligation de ressemer après plusieurs années.

Toutefois, les professionnels de l’agriculture, quant à eux, peuvent se fournir chez des grainetiers en mélanges d’espèces adaptées.

Comment limiter les mauvaises herbes au jardin ?

Pour respecter le style du jardinier ou de la jardinière, plusieurs techniques existent pour limiter (voire profiter) de la suractivité des plantes indésirables :

  • Les plantes annuelles et non montées en graines sont coupées à leur collet (partie de la plante au ras du sol) grâce à un couteau ou un racloir.
    Les déchets sont laissés sur place et servent de paillis efficaces.

  • Les plantes vivaces non montées en graines sont arrachées à la binette (sarclage) ou en utilisant un outil faisant levier sous les racines (bêche, fourche-bêche, houlette).
    Ces déchets sont laissés sur place pour servir de paillis ou rejoignent le bac à compostage.
  • Les plantes montées en graines sont arrachées puis elles sont déposées dans un seau rempli d’eau.
    Après plusieurs jours, cet extrait fermenté sans caractéristique spécial est vidé sur le tas de compost. Les graines auront perdu leur pouvoir germinatif.

Reconnaitre les "mauvaises herbes" 

Ces plantes "indésirables" sont dites bio-indicatrices car elles fournissent des éléments de diagnostic de l’état du sol.
Le jardinier ou la jardinière peut ainsi préciser son expertise après les différents tests (boule/boudin, pot à cornichons, slip…).

Voici quelques exemples de plantes bio-indicatrices :

  • L’amarante envahit les sols meubles, riches en azote et en potassium,

  • Le bouton d’or (renoncule) prospère dans les sols engorgés d’eau. Ces parcelles cultivées sont asphyxiantes donc mal drainée,

  • Le chénopode aime les sols riches en azote et est très envahissant dans les sols de grandes cultures,

  • Le chiendent est très envahissant surtout dans les sols limoneux compactés,

  • Le lamier pourpre se retrouve dans les sols riches en azote et calcaires,

  • Le liseron des champs (blanc et rose) se développe sur les sols compactés riches en azote et en matière organique,

  • Le liseron des haies (blanc) indique un sol avec beaucoup d’eau et de matière organique. La décomposition de cette dernière est bloquée,

  • La mercuriale indique une érosion intense des sols par manque de couverture végétale en hiver comme en été.
    Le lessivage de l’azote et de la potasse est important,

  • Le mouron (blanc, rouge, bleu) indique que le sol est bien équilibré et fertile (forte activité, non compact et bonne minéralisation de la matière organique).
    Avoir du mouron est une chance,

  • Le plantain est caractéristique des sols compactés.

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés